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Formation Organiser la solidarité

L’automne dernier, près de 20 militant-es ont suivi la première session de formation « Organiser la solidarité ». Celle-ci fut tout un succès si l’on se fie aux commentaires recueillis dans la formule d’appréciation de la formation. Malheureusement, avec la cinquième vague de la COVID-19, nous avons dû annuler la session de janvier, mais la prochaine formation se donnera en mai prochain à Montréal et Québec.

Nous vous rappelons que cette formation est axée sur le développement des compétences de savoir-être des militant-es afin qu’ils deviennent de meilleurs organisateurs syndicaux dans leur milieu de travail. Elle vise à déjouer les différentes stratégies de division et de peur que votre employeur utilise au quotidien. Elle permet d’identifier les leaders dans vos milieux de travail. Pour finir, elle nous enseigne à reconnaître les enjeux, pour ensuite motiver les membres à passer à l’action et ainsi collectiviser lesdits enjeux.

Nous avons également pour mandat de faire le suivi de l’acquisition des compétences de ces militant-es. C’est pourquoi les participant-es sont contactés afin de regarder avec eux ce qu’ils ont mis en application dans leur syndicat pour développer leur compétence d’organisateur syndical. Nous croyons qu’en faisant ce suivi, nous assurerons l’acquisition des compétences de nos militant-es.

Nous vous rappelons que 100% des dépenses sont remboursées pour 2 militant-es par syndicat.  Plus il y a de participant-es à cette formation, plus la formule est dynamique, alors n’hésitez pas à vous inscrire en grand nombre. Vous pouvez également nous faire la demande que cette formation soit donnée en grand groupe dans votre syndicat afin de développer le plus grand nombre possible de militants.

Aller vers les membres, un élément clé pour un syndicat fort!

Pour illustrer concrètement les bienfaits du titre du présent article, nous avons décidé de parler des bons coups de nos syndicats de la fédération. Nous espérons que cette entrevue saura vous inspirer.

Nancy Boucher est présidente du syndicat des travailleurs et travailleuses des stationnements de Québec (CSN), un syndicat de 220 membres répartis partout au Québec dans plus d’une centaine d’établissements. Le siège social du syndicat est situé à Québec.

Avec un syndicat qui couvre autant de territoire et d’établissements, l’accueil des nouveaux et la vie syndicale représentent tout un défi. Défi que Nancy arrive à relever haut la main.

Elle nous explique que lors de la croissance du syndicat, plusieurs stationnements ajoutés à son certificat d’accréditation étaient formés de membres qui n’avaient jamais eu d’expérience syndicale. Plusieurs d’entre eux n’avaient pas confiance envers le syndicat, ils avaient une image négative de celui-ci. Ils ne voyaient pas l’utilité d’être syndiqués. De plus, les membres avaient un devoir de loyauté fort envers l’employeur et respectaient son autorité à outrance.

Comment renverser cette tendance? Comment contrer la peur? Comment gagner leur confiance?

La réponse est simple, mais demande des efforts. C’est d’aller voir chaque membre régulièrement. Lors de la première visite, Nancy leur a donné une convention collective avec ses coordonnées. Sans surprise, au début, ils ne parlaient pas beaucoup, mais peu à peu la confiance s’est installée. Lors de ses rencontres, elle observait leur poste de travail, leurs salles de repos, s’intéressait à leurs conditions de travail. Elle profitait de l’occasion pour leur expliquer leurs droits prévus à la convention collective. Elle a pris le temps d’expliquer comment les horaires de travail devaient se faire.

Cette tournée a permis d’identifier plusieurs enjeux qui affligeaient les membres. Ça leur a aussi permis de connaitre leurs droits et d’apprendre comment l’employeur doit se comporter. C’est en portant leurs revendications et en obtenant des victoires que Nancy a gagné leur confiance et a permis aux membres de voir en quoi un syndicat était utile et comment il améliore leur quotidien.

C’est ainsi que ces travailleuses et travailleurs ont commencé à prendre leur pause de 60 minutes. Ils ont pu avoir des salles de repos propres, avec micro-ondes et réfrigérateurs et des chaises de travail ergonomiques plutôt que de vieilles chaises endommagées.

Maintenant, le réflexe des membres c’est de parler avec leur syndicat quand le boss fait quelque chose. Les membres en viennent même à deviner la prochaine visite de leur présidente car peu de jours avant ces visites, des améliorations soudaines à leur environnement de travail apparaissent.

Lors de la dernière négociation, ils ont obtenu que l’employeur libère sans perte de salaire les représentants du syndicat pour faire 8 tournées provinciales d’établissements par année.

Un syndicat fort, c’est un syndicat près de ses membres qui travaille pour ses membres. La méthode utilisée par Nancy et son comité exécutif donne un rapport de force qui résulte en l’avancement des conditions de travail des travailleuses et travailleurs de son syndicat. Le travail rapporte!

Être reconnu à sa juste valeur – Des gains à la hauteur des attentes dans le secteur agroalimentaire

L’année 2021 a été riche en émotions pour le secteur agroalimentaire à la FC. Beaucoup de nouveaux contrats de travail ont été signés, certains ont fait la manchette, d’autres ont été moins médiatisés, mais des gains significatifs ont été faits pour beaucoup de travailleuses et travailleurs, celles et ceux qui mettent fièrement la main à la pâte pour satisfaire un besoin essentiel, se nourrir.

Au Bas-Saint-Laurent, l’automne a été chaud pour les membres du syndicat de Viandes Du Breton. Cet abattoir de porc, spécialisé en découpe de produits de niche, a vu ses travailleuses et travailleurs enfin respectés par l’employeur. Un dur combat, après des années de « vaches maigres », qui leur font atteindre des salaires maintenant décents, dont un salaire à 19 $ l’heure à l’embauche, la majoration de différentes primes, une contribution de l’employeur au régime de retraite et une semaine de vacances supplémentaire après 25 ans d’ancienneté. On a admis chez l’employeur que les salarié-es contribuent de façon importante au succès de l’entreprise. Notons que la nouvelle convention collective est le fruit d’une forte mobilisation et la négociation aura permis au syndicat d’obtenir des gains notables qui répondent aussi à la réalité des travailleuses et travailleurs étrangers qui font partie intégrante du syndicat. Ces clauses font aussi la fierté de ce contrat de travail et nous souhaitons qu’elles tracent la voie pour le futur.

En novembre, les travailleuses et travailleurs du syndicat de Volailles Maxi, dans la région des Laurentides, ont conclu une nouvelle convention collective s’échelonnant sur 6 ans. L’employeur ayant compris la nécessité de rendre plus attractif le travail à son usine de poulet transformé, c’est un salaire d’entrée qui sera désormais de 20,30 $ l’heure, encore une fois des primes majorées et l’ajout de congés maladie, en plus d’abolir un nombre significatif d’échelons salariaux. N’oublions pas, ici aussi, l’accès à une sixième semaine de vacances aux membres comptant plus de 25 ans d’ancienneté, un signe de respect de cette main-d’œuvre qualifiée dont un employeur ne pourrait se passer.

Au même moment, en Montérégie, les membres du Syndicat des travailleurs(euses) d’abattoir de volaille de St-Jean-Baptiste (CSN) signaient, eux aussi, une nouvelle entente leur donnant un salaire maintenant concurrentiel dans leur secteur. Une augmentation de plus de 22 % sur six ans, dont 8,9 % pour la première année et une bonification des congés de maladie. Voilà encore une fois des salaires attractifs dans une conjoncture difficile et des conditions de travail peu enviées.

Les travailleuses et travailleurs de la Ferme St-Zotique en Montérégie et d’Olymel Princeville dans le Centre du Québec, viennent aussi de signer de beaux contrats de travail. Des gains pour ces 2 syndicats qui les placent au-devant des autres usines de leurs secteurs respectifs. À la Biscuiterie Harnois dans Lanaudière, on a élargi le certificat d’accréditation durant la négociation. Le syndicat a insisté pour ajouter l’expédition dans l’accréditation et ainsi, pouvoir négocier des conditions à la hausse pour eux aussi. Le syndicat a eu gain de cause. Ce sont tous des gains remarquables. La mobilisation, c’est payant. Dans les prochaines semaines, encore plusieurs négociations battront leur plein dans l’agroalimentaire. Que ce soit des échéances ou des réouvertures de conventions collectives, le combat est le même, celui d’hausser les conditions de travail. Pas de repos en ce sens! Félicitations à toutes et tous pour ces combats à faire valoir vos emplois, soyez fièr-es du résultat de vos luttes et tous ensemble, appuyons celles présentes et à venir!

De retour au sommet

Le Syndicat des travailleurs(euses) de la Station Mont-Tremblant (CSN) a ratifié sa nouvelle convention collective en décembre dernier. Il s’agit d’une nouvelle importante pour la région de Mont-Tremblant avec ses quelque 1 800 travailleuses et travailleurs. Depuis maintenant quelques années, l’aspect saisonnier y est de moins en moins présent. Golf, randonnée pédestre, descente à vélo de montagne pour l’été, ski l’hiver, les couleurs des arbres à l’automne et le ski du printemps apportent un aspect annuel aux travailleuses et travailleurs. L’afflue d’une clientèle importante provenant des États-Unis et aussi de l’Ontario durant la pandémie démontre que Mont-Tremblant demeure un lieu touristique prisé dans les Laurentides et au Québec.

Le syndicat représente la très grande majorité des salarié-es au village de Mont-Tremblant, passant des golfs, de la montagne de ski, de l’école de ski, des hôtels, des boutiques à l’entretien du Village. Le rapport de force d’une telle concentration de travailleuses et travailleurs au même endroit est considérable. En ce sens, le syndicat qui, de renouvellement en renouvellement, négocie à la fin de l’automne maitrise son rapport de force qui s’exerce durant la période la plus achalandée de l’année au Village de Mont-Tremblant, soit la période des fêtes.

En cette année de pandémie et de pénurie de main-d’oeuvre, Mont-Tremblant n’a pas été épargné. C’est dans ce contexte socio-économique que le syndicat a entrepris sa négociation sous le slogan « Ramène-moi au sommet ». Un jeu de mots avec le slogan de l’employeur, « Emmène moi au sommet ». Un coup de barre était nécessaire et la négociation a permis plusieurs gains importants. D’une part, afin de régulariser les travailleuses et les travailleurs, le syndicat s’est entendu pour rendre tous les postes permanents avec les bénéfices qui s’y rattachent. La convention collective passée rattachait le statut à un nombre d’heures et les bénéfices qui s’y rattachaient également. D’autre part, afin de maximiser les heures des salarié-es, ils auront maintenant la possibilité d’occuper plusieurs postes afin de minimiser l’effet de la saisonnalité de certains de ces postes. 

En ce qui a trait aux avancées monétaires, le syndicat a obtenu une augmentation de 1,25 $ pour la première année ainsi que la rétroactivité, ce qui représente une moyenne de 5,34 %. Cette hausse n’a jamais été atteinte dans l’histoire du syndicat.

De plus, il a conclu des conventions collectives de cinq ans lors des dernières négociations. Avec l’ère inflationniste que nous connaissons, plusieurs membres remettaient en question la durée d’un contrat de cinq ans. Le syndicat était à l’écoute de ses membres et a mis de l’avant, dans son argumentaire avec l’employeur, qu’un contrat de travail aussi long n’était pas possible sans certaines garanties. La convention collective de cinq ans a donc été conclue, mais avec la garantie pour les deux dernières années d’une augmentation supérieure si l’inflation dépasse 2,5 %.

Plusieurs autres gains ont été faits tels qu’une amélioration de la clause en santé et sécurité à la suite des changements de PL59, la passe de ski à vie après 15 ans de service, une bonification des primes, l’abolition de l’échelon probation, etc.

Cette nouvelle convention collective fait la fierté des membres du syndicat. Mont-Tremblant est vu comme le moteur économique de la région. Il est approprié que les travailleuses et travailleurs qui lui donnent sa prestance et le mettent en valeur soient reconnus à leur niveau.

Félicitations!

La grève au quotidien

Nous voulions comprendre à quoi pouvait ressembler le quotidien d’une personne présidente d’un syndicat en grève générale illimitée. Nous nous sommes donc entretenus avec Louise Jobin, présidente du STT de Hilton Québec (CSN) qui était, au moment d’écrire ces
lignes, en grève générale illimitée depuis le 7 septembre dernier.

Louise occupe présentement le poste de magasinière aux achats. Elle a été auparavant préposée aux chambres ainsi que préposée au ménage. Elle est à l’emploi du Hilton depuis maintenant 36 ans, c’est-à-dire depuis sa sortie de l’école. Petite anecdote : à l’époque, elle avait entendu dire que le Hilton était à la recherche de personnel, mais il y avait un conflit de travail au même moment. Son père, travailleur syndiqué de la construction, lui avait fortement recommandé de ne pas postuler avant que le conflit ne soit terminé, conseil qu’elle a sagement écouté!

Comme c’était son premier véritable emploi, elle n’avait jamais été syndiquée. Au début, elle avait de la difficulté à comprendre les tenants et aboutissants d’un syndicat. Une chose qu’elle a vite réalisée c’est qu’à cette époque, son salaire horaire (6.83 $ l’heure) était près d’être deux fois supérieur au salaire minimum. Elle y voit donc rapidement l’utilité d’un syndicat.

En 2005, une première opportunité s’offre à elle; elle est élue sur le comité de négociation. Elle sera par la suite secrétaire, vice-présidente par intérim et finalement présidente depuis 2014.

Le STT de Hilton Québec (CSN) représentait, avant sa fermeture d’un an pour rénovation en 2020, plus de 300 membres alors qu’à la réouverture en janvier 2021, en pleine pandémie, il en restait 150. De ces 150 travailleuses et travailleurs, un peu moins d’une centaine participent au conflit. Louise nous dit qu’elle, les autres membres de l’exécutif et les membres du comité de négociation, qu’elle qualifie d’extrêmement solidaires et de tissés serrés, doivent être disponibles 7 jours sur 7. Impossible d’occuper un autre emploi et parfois même la vie de famille peut en souffrir. Ils sont en constante communication pour être certains de tous livrer le même message aux membres. Est-ce qu’elle parvient à déléguer? La réponse est oui, mais souvent les membres souhaitent l’entendre de la bouche de la présidente.

Si vous avez eu la chance d’aller visiter la gang du Hilton Québec, vous avez pu constater qu’il s’agit d’un groupe déterminé et énergique comme rarement vu. Louise les qualifie de forts : plusieurs salarié-es ont plus 30 ans d’ancienneté, ils ont déjà vu neiger! Les débats ne manquent pas en assemblée, mais au final, les gens se rallient et ont confiance en leur comité exécutif.

Depuis le début du conflit, les membres du STT de Hilton Québec (CSN) ont été témoins de plusieurs élans de générosité. Louise nous mentionne que l’argent arrive de partout, d’individus, de syndicats ou d’organisations qu’on ne connait même pas parfois, mais c’est ce qui fait la différence. Elle nous explique que c’est ce qui les aidera à tenir la minute de plus. À chacune des assemblées générales hebdomadaires, elle souligne les dons reçus dans la semaine précédente et chaque fois c’est accueilli avec des cris de joie. À noter que le syndicat remerciera personnellement chacun des donateurs. Il voulait attendre la fin du conflit, mais étant donné que celui-ci s’étire, il le fera prochainement. Si vous n’avez pas encore donné, il n’est pas trop tard.

Lorsqu’on lui demande d’imaginer le retour au travail, parce qu’éventuellement on est condamné à s’entendre, elle répond sans hésiter qu’entre eux ils seront solidaires comme ils ne l’ont jamais été, mais qu’envers l’employeur la confiance ne sera pas au rendez-vous. Avec le comportement de celui-ci depuis le début de la négociation, le lien de confiance sera à rebâtir et cela risque de prendre du temps.

S’enrichir, enfin!

Les travailleuses et travailleurs du SE de Ben Deshaies entrepôt-CSN et du SE de Ben Deshaies Transport-CSN ont à tour de rôle, dans les derniers mois, signé leur nouvelle convention collective pour 5 ans. L’entreprise familiale fondée en 1939 est maintenant gérée par la troisième génération de descendants. Ben Deshaies est un distributeur alimentaire qui dessert plus de 4000 clients à travers le nord-est de l’Ontario et le Québec (Abitibi- Baie-James). Par le passé, les travailleuses et travailleurs ont été représentés à deux reprises par des syndicats de boutique, ainsi que par les Métallos. En 2006, ils ont choisi la CSN qu’ils n’ont jamais quittée depuis. Les deux syndicats possèdent chacune leur accréditation, mais n’ont qu’un seul comité exécutif.

C’est au début de l’automne 2021 qu’ont commencé les négociations pour les 131 syndiqué-es du secteur de l’entrepôt. Les travailleuses et les travailleurs étaient très motivés à l’idée de faire des gains substantiels et le mot “grève” était sur toutes les lèvres. Même les contremaitres les encourageaient, puisqu’ils souhaitaient par le fait même améliorer leurs propres conditions salariales.

Les objectifs salariaux ont tous été atteints, avec pour résultat une augmentation de 24,8% au dernier échelon. Les salaires d’entrée sont aussi bonifiés de plus de 20%. Au final, tout le monde ira chercher en moyenne 13 % pour la première année.

Pour les syndiqué-es au dernier échelon, ceci signifie près de 5$ l’heure pour 5 ans. De plus, le régime de retraite simplifié avec Bâtirente a été bonifié et finira par atteindre 5% par année. Le dernier objectif fixé était d’avoir du temps de libération pour la formation, ce qui a aussi été accordé. À cela se rajoute une prime frigo de 1,25$, une bonification de l’allocation pour l’achat de bottes de sécurité et surtout le stationnement gratuit qui était auparavant facturé 50$/mois. L’entente de principe a été entérinée à 90%.

Vers la fin de novembre, la négociation pour les 31 syndiqué-es du secteur du transport a débuté. Les attentes pour la négociation étaient surtout salariales et les syndiqué-es sont aussi motivés que ceux de l’entrepôt. Ils demandent aux chauffeurs d’agences de les appuyer face à l’employeur, mais ceux-ci se sont montrés très peu solidaires. Malgré tout, ils ont négocié des augmentations semblables à celles de l’entrepôt, c’est-à-dire près de 5$ l’heure pour 5 ans. Plusieurs échelons salariaux ont été abolis et des ajustements de 1,83$ à 1,92$ viendront bonifier les salaires de 33% des syndiqué-es. Ils ont eux aussi négocié une allocation pour les bottes de sécurité, ainsi que la gratuité du stationnement. L’entente de principe a été entérinée à 100%.

Daniel St-Hilaire, président du syndicat et travailleur comptant près de 25 années d’ancienneté, souligne qu’une des plus grandes réussites du comité de négociation est d’être parvenu à obtenir le respect de l’employeur qui empêchait systématiquement le syndicat de jouer son rôle auprès de ses membres de l’entrepôt.

Dans l’ensemble, les travailleuses et les travailleurs voulaient de l’enrichissement et du respect, et c’est ce qu’ils ont obtenu ! Félicitations camarades!

Solidarité!

Une victoire qui en amène beaucoup d’autres

En 2016, après plus de 30 ans sans avoir recours à la grève, le syndicat des travailleuses et des travailleurs de Sucre Lantic–CSN a été confronté à une attitude patronale qui aura, en bout de ligne, contribué à enraciner de façon durable la mobilisation et l’engagement des salarié-es envers leur vie syndicale.

Aux origines d’une grève

Lors du renouvellement de la convention collective de l’époque (2016), l’employeur s’est présenté à la table de négociation avec des attaques envers des conditions de travail durement acquises au fil des ans. Il était question d’une refonte des échelles salariales, de la création de deux catégories de salarié-es qui impliquaient des reculs salariaux pour le nouveau personnel, des coupures dans le fonds de pension, bref la table était mise pour une importante lutte syndicale. Ce qui s’en est suivi, c’est une réponse sans équivoque du syndicat et un appui massif de toutes les travailleuses et de tous les travailleurs. Incrédule, l’employeur a assisté à la première grève depuis des décennies et n’a eu d’autre choix que de reculer. Cette victoire a pavé la voie à plusieurs autres gains.

« La grève de 2016 nous a tous démontré que nous étions capables. Elle nous a permis de nous réapproprier notre rapport de force, les gens n’ont plus peur et sont prêts à faire ce qu’il faut pour se faire respecter », explique Benoit Desrosiers, président du syndicat.

Cet état d’esprit a été déterminant lors du renouvellement de la plus récente convention collective à l’automne 2021. Les membres du syndicat avaient en mémoire les résultats obtenus par leur solidarité et leur détermination.

Bâtir sur les victoires précédentes

« On a abordé cette nouvelle négociation grandis par notre expérience et avec le sentiment qu’on avait en main un rapport de force capable de nous aider à atteindre nos objectifs », commente Benoit Desrosiers.

Et des objectifs, les membres en avaient plusieurs très importants. Parmi ceux-ci, la refonte de plusieurs aspects normatifs de la convention collective, afin de réécrire des clauses qui n’étaient pas claires et qui avaient un impact négatif sur les relations de travail. « C’était du gros travail, mais nos membres ont compris les enjeux et on a réussi à préciser, réécrire et à enlever des termes flous, comme dans les clauses touchant les mesures disciplinaires », poursuit Benoit Desrosiers.

En septembre 2021, après 21 séances de négociation et devant la volonté de l’employeur de recourir à plus de sous-traitance et de revoir son engagement dans le fonds de pension, le syndicat a obtenu un mandat de grève générale illimitée voté à 98%.

« Ce vote a été déterminant. L’employeur aussi se souvenait de 2016 et avait maintenant en mémoire notre capacité à nous rallier et nous
serrer les coudes pour protéger nos emplois et nos conditions de travail. Le vote de grève a exercé une influence indéniable sur le reste des séances de négociations, on a senti le changement. Aujourd’hui, de cette lutte, on en ressent les bénéfices au quotidien, tant dans notre vie syndicale que dans nos conditions de travail », conclut Benoit Desrosiers.

Sur ce point, il est difficile de le contredire lorsqu’on s’attarde aux résultats. La nouvelle convention contient maintenant des clauses limitant la sous-traitance et favorisant plutôt les embauches, des majorations au régime de retraite et la fin du cap salarial limitant les contributions des employé-es, des augmentations salariales de 13,6% sur cinq ans, des bonifications de toutes les primes, etc. La liste des victoires est longue et on voit comment, chez Sucre Lantic, les travailleuses et les travailleurs se sont organisé-es pour gagner.

Mot du président – Printemps 2022

L’expression de la solidarité s’est manifestée au cours des derniers mois, particulièrement pour nos syndicats qui vivent et qui ont vécu des coflits de travail.

Le syndicat des travailleuses et travailleurs de Hilton Québec (CSN) a souligné le 6 mars dernier ses 6 mois de conflit de travail. Nos camarades du syndicat des travailleuses et travailleurs de la Coop Lanaudière – CSN ont pour leur part franchi les 5 mois de conflit. À l’approche des 6 mois de conflit, les travailleuses et travailleurs de l’hôtel Méridien de Montréal ont finalement réussi à conclure une entente de principe. Ces 3 conflits nous permettent de voir la force de la solidarité et la détermination de ces personnes qui font face à des employeurs qui vivent dans une autre réalité en voulant faire reculer les conditions de travail alors que l’ensemble des employeurs les bonifient considérablement pour faire face à la pénurie de main-d’oeuvre. On voit aussi tout le support de l’ensemble des syndicats de la CSN qui ont été nombreux à faire des dons et à visiter les grévistes.

Je vous invite à donner, redonner et à aller les soutenir sur leur ligne de piquetage. 

Chaque don et chaque visite fait la différence dans le quotidien de ces gens. C’est cette concrétisation de la solidarité qui leur permet de tenir la minute de plus et de se sentir épaulés par leurs pairs. Ceci est fondamental lorsque nous exerçons le type de syndicalisme pratiqué à la fédération, c’est-à-dire un syndicalisme fort, solidaire et
combatif!

Le secteur finances sera à l’honneur au cours des prochaines semaines. En effet, 2 négociations d’envergure sont en cours. La première négociation est avec le syndicat des salariées de services et professionnelles de Desjardins du Saguenay Lac-Saint-Jean (CSN) qui représente près de 700 membres dans la région. Les attentes de ces salariées sont hautes et avec raison. Ils sont eux aussi confrontés à l’augmentation du coût de la vie et ils ont un employeur avec des profits records qui a la capacité de payer. Une autre bataille importante est celle des travailleuses et travailleurs de chez SSQ qui sont environs 1000 membres. Au moment d’écrire ces lignes, les membres ont exercé quelques journées de grève, car ils font face à un employeur qui fait lui aussi des profits records, mais qui n’est pas prêt à offrir des augmentations de salaire évitant l’appauvrissement en période de forte inflation. Il semble que ces 2 employeurs d’importance au Québec oublient que le succès de leur entreprise et la hausse de leur profitabilité sont dus à la qualité du travail, à l’expertise et au professionnalisme des travailleuses et travailleurs qui y oeuvrent. Il est temps que cette reconnaissance se matérialise concrètement et ça ne se fera pas autrement qu’en mettant la main dans leurs poches.

Nos camarades du secteur public renouvellent aussi leurs conventions collectives. Nous espérons que les différents niveaux de règlements comprenant des augmentations salariales avoisinant les 20 à 30% puissent élever les attentes de nos camarades afin de faire avancer leurs conditions et, par le fait même, améliorer la qualité des services publics dont nous bénéficions. Il y a fort à parier qu’ils devront faire preuve d’une grande solidarité pour obtenir des gains, surtout face au gouvernement actuel.

Pour finir, à la lecture de cette édition vous constaterez à nouveau que les luttes faites par nos camarades ont été payantes non seulement en termes de gains, mais aussi en solidarité. 

Bonne lecture!

Serge Monette, nouveau vice-président de la FC

Rencontre avec le nouveau vice-président de la Fédération du commerce (CSN), Serge Monette, élu lors du congrès du printemps dernier. 

Q. Bonjour Serge. Quel est ton métier ?
R. Je proviens de la compagnie Sysco, un des plus gros distributeurs alimentaires au monde. J’y ai passé 27 ans, dont 24 ans à Rivière-des-Prairies et trois ans à Boucherville, à la suite de la fusion avec Distagro. J’ai exercé le métier de chauffeur-livreur pendant plusieurs années, mais j’ai fait le tour des titres d’emploi au fil des ans. D’un point de vue plus personnel, je suis né à Verdun et j’y habite toujours.

Q. Quelles ont été tes premières expériences syndicales avec la FC?
R. Ma première expérience en dehors de mon syndicat remonte à il y a 12 ou 13 ans alors que j’avais accompagné mon président
de l’époque à une instance de la FC. À ce moment, je m’étais dit : c’est l’endroit pour échanger et se faire des contacts, notamment auprès de syndicats d’autres compagnies du même secteur. J’ai continué au fil des ans à participer aux instances de la fédération. Quand je suis devenu président de Sysco, je me suis impliqué encore plus.

Q. As-tu une vision particulière pour ton rôle de VP?
R. Je connaissais l’équipe en place et j’aimais vraiment la gang. Je suis proche de cette vision combative et près des membres. J’aimais la façon de faire de la CSN et de la FC et je savais que la vision du président, Alexandre Laviolette, était très près de mes valeurs. Je souhaite donc embarquer pour pousser nos syndicats vers notre vision du syndicalisme. C’est sûr aussi qu’en étant impliqué pendant 13 ans auprès de mon exécutif local, je suis au courant des enjeux en santé-sécurité vécus dans les syndicats. J’étais heureux de savoir qu’une de mes responsabilités était la santé et la sécurité au travail. On a encore du chemin à faire et je suis prêt à me retrousser les manches pour avancer.

En ce qui concerne la syndicalisation, j’étais un AMS (agent multiplicateur en syndicalisation) et au fil des ans j’ai contacté des syndicats qui sont venus à la CSN, j’ai aussi fait un peu de clôture. Il faut s’attarder à la syndicalisation et c’est pourquoi je suis en contact avec le service de syndicalisation pour poursuivre notre plan de travail, notamment auprès des quincailleries.

Je suis toujours satisfait de mon choix et je suis prêt à remplir mon mandat. Au plaisir d’être à nouveau sur la route pour aller vous voir !

La Coopérative funéraire des Deux Rives à Québec est la plus grosse coopérative funéraire en Amérique du Nord. Il y a 5 ans, ils avaient décidé de se syndiquer à la CSN après l’arrivée d’un nouveau directeur qui en imposait beaucoup par son style de gestion très rigide, aux dires de la présidente du syndicat, Catherine Caron. Les travailleuses et les travailleurs avaient interpellé l’employeur à ce sujet, mais la direction a fait la sourde oreille. Les valeurs coopératives s’effritant, eux qui considéraient jusque-là faire partie d’une grande famille, en ont eu assez.

Au cours des dernières années, la coopérative s’affaire à soigner son image de leader dans le monde du service funéraire, mais derrière ce beau décor, une autre réalité attend les travailleuses et les travailleurs de la coop. Le climat ainsi que les conditions de travail se détériorent. Les mauvaises conditions salariales sont un problème majeur et un des principaux enjeux de la négociation. Le nombre de salarié-es est passé de 200 à 100 au cours des dernières années, et continuera de baisser si rien de significatif n’est fait au niveau de la
rémunération.

La négociation a commencé en mai 2021, soit un an après la fin de la convention collective ! Le comité de négo était fin prêt, mais malheureusement il s’est rivé à un employeur très désorganisé à la table et définitivement mal préparé pour l’exercice. L’employeur est décontenancé devant un comité de négo qui a fait ses devoirs. Au surplus, l’employeur a fait de nouvelles demandes en cours de négociation pour rattraper ses erreurs, mais il a fait face à un comité bien décidé à ne pas reculer. L’assemblée générale a dû voter des journées de grève à utiliser stratégiquement pour mettre de la pression sur l’employeur et le forcer à négocier de bonne foi.

L’employeur déplore que les syndiqué-es exercent leur droit de grève à quelques reprises. Sans tarder, les membres se dotent d’un mandat de grève générale illimitée, pour être en position de décider à quelles conditions ils retourneront au travail. En guise de représailles, l’employeur décrète un lock-out. Les travailleuses et les travailleurs sont solidaires et ça porte fruit. Après deux mois de lock-out, l’employeur retrouve la raison et semble vouloir régler. Le plus grand problème est la rémunération qui est nettement sous le marché, mais d’autres enjeux sont aussi à regarder.

Le 4 octobre, l’assemblée générale entérine l’entente de principe. Les salarié-es ont obtenu des augmentations de l’ordre de 18.5% à 35% sur 5 ans de façon à rejoindre la moyenne salariale du secteur. Ils ont obtenu des gains importants au niveau de la santé-sécurité, ainsi que sur les droits syndicaux tels que le problème de la garde cellulaire de nuit (obligation de répondre la nuit). Notons également une bonification des avantages sociaux pour les salarié-es à temps partiel sur appel, ainsi qu’une semaine de vacances de plus pour les salarié-es de plus de 20 ans d’ancienneté.

Somme toute, l’entente négociée rejoint presque dans sa totalité le cahier de demandes syndicales. Grâce à la solidarité et à la combativité, le résultat est éloquent.

Félicitations camarades !

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