ENTREPÔT JEAN-COUTU ET LIBRAIRIE RAFFIN
Debouts malgré tout
Deux syndicats vivent des négociations qui ne sont pas de tout repos. Au moment de rédiger cet article, le STT de PJC Entrepôt – CSN et le SE de la Librairie Raffin Plaza St-Hubert – CSN sont toujours à la rue.
À l’entrepôt Jean Coutu, la formation, l’ancienneté et le salaire sont au coeur du litige. Le syndicat estime que ses demandes d’augmentation salariale de 25% sur quatre ans offrent un salaire comparable à celui des salarié-es de l’entrepôt de Metro, dont Jean Coutu est une filiale. Heureusement, la mobilisation du groupe est forte. En plus du piquetage, des manifestations ont été organisées devant plusieurs succursales Jean Coutu et devant l’entrepôt Metro situé à Laval. L’approvisionnement devient de plus en plus difficile. De nombreuses tablettes sont vides et les pharmaciens éprouvent de la difficulté à fournir les médicaments. Un rapport du ministère du Travail a jugé que 23 personnes devaient cesser de travailler, car ils faisaient du travail de syndiqué-es.
Librairie Raffin
Compte tenu du refus de collaboration de l’employeur à la table de négociation, les employé-es ont débrayé à nouveau en grève générale illimitée le 1er novembre dernier, après un mandat de grève de 14 jours. À la librairie Raffin, la grande majorité des membres ont un taux horaire de 13,39 $ ou moins, ce qui les situe pratiquement au niveau du salaire minimum, sans considération de leur expérience et de leurs études. De plus, cinq libraires sur six travaillent à temps partiel avec des horaires instables.
L’employeur refuse de discuter malgré une convention collective échue depuis mai 2019. Le 18 octobre dernier, le syndicat rejetait à l’unanimité les offres patronales. « C’est un message on ne peut plus clair », précisait la porte-parole du syndicat, Frédérique Saint-Julien Desrochers.