Être reconnu à sa juste valeur – Des gains à la hauteur des attentes dans le secteur agroalimentaire
L’année 2021 a été riche en émotions pour le secteur agroalimentaire à la FC. Beaucoup de nouveaux contrats de travail ont été signés, certains ont fait la manchette, d’autres ont été moins médiatisés, mais des gains significatifs ont été faits pour beaucoup de travailleuses et travailleurs, celles et ceux qui mettent fièrement la main à la pâte pour satisfaire un besoin essentiel, se nourrir.
Au Bas-Saint-Laurent, l’automne a été chaud pour les membres du syndicat de Viandes Du Breton. Cet abattoir de porc, spécialisé en découpe de produits de niche, a vu ses travailleuses et travailleurs enfin respectés par l’employeur. Un dur combat, après des années de « vaches maigres », qui leur font atteindre des salaires maintenant décents, dont un salaire à 19 $ l’heure à l’embauche, la majoration de différentes primes, une contribution de l’employeur au régime de retraite et une semaine de vacances supplémentaire après 25 ans d’ancienneté. On a admis chez l’employeur que les salarié-es contribuent de façon importante au succès de l’entreprise. Notons que la nouvelle convention collective est le fruit d’une forte mobilisation et la négociation aura permis au syndicat d’obtenir des gains notables qui répondent aussi à la réalité des travailleuses et travailleurs étrangers qui font partie intégrante du syndicat. Ces clauses font aussi la fierté de ce contrat de travail et nous souhaitons qu’elles tracent la voie pour le futur.
En novembre, les travailleuses et travailleurs du syndicat de Volailles Maxi, dans la région des Laurentides, ont conclu une nouvelle convention collective s’échelonnant sur 6 ans. L’employeur ayant compris la nécessité de rendre plus attractif le travail à son usine de poulet transformé, c’est un salaire d’entrée qui sera désormais de 20,30 $ l’heure, encore une fois des primes majorées et l’ajout de congés maladie, en plus d’abolir un nombre significatif d’échelons salariaux. N’oublions pas, ici aussi, l’accès à une sixième semaine de vacances aux membres comptant plus de 25 ans d’ancienneté, un signe de respect de cette main-d’œuvre qualifiée dont un employeur ne pourrait se passer.
Au même moment, en Montérégie, les membres du Syndicat des travailleurs(euses) d’abattoir de volaille de St-Jean-Baptiste (CSN) signaient, eux aussi, une nouvelle entente leur donnant un salaire maintenant concurrentiel dans leur secteur. Une augmentation de plus de 22 % sur six ans, dont 8,9 % pour la première année et une bonification des congés de maladie. Voilà encore une fois des salaires attractifs dans une conjoncture difficile et des conditions de travail peu enviées.
Les travailleuses et travailleurs de la Ferme St-Zotique en Montérégie et d’Olymel Princeville dans le Centre du Québec, viennent aussi de signer de beaux contrats de travail. Des gains pour ces 2 syndicats qui les placent au-devant des autres usines de leurs secteurs respectifs. À la Biscuiterie Harnois dans Lanaudière, on a élargi le certificat d’accréditation durant la négociation. Le syndicat a insisté pour ajouter l’expédition dans l’accréditation et ainsi, pouvoir négocier des conditions à la hausse pour eux aussi. Le syndicat a eu gain de cause. Ce sont tous des gains remarquables. La mobilisation, c’est payant. Dans les prochaines semaines, encore plusieurs négociations battront leur plein dans l’agroalimentaire. Que ce soit des échéances ou des réouvertures de conventions collectives, le combat est le même, celui d’hausser les conditions de travail. Pas de repos en ce sens! Félicitations à toutes et tous pour ces combats à faire valoir vos emplois, soyez fièr-es du résultat de vos luttes et tous ensemble, appuyons celles présentes et à venir!