Front commun pour le maintien des primes COVID
LA FC-CSN AU COEUR DE CETTE REVENDICATION
La société québécoise a été surprise, en mars dernier, par la pandémie et le confinement général qui s’en est suivi. La Fédération du commerce (CSN) représente près de 20 000 membres qui ont été décrétés comme travailleuses et travailleurs essentiel-les. Toutes et tous les salarié-es faisant partie de la chaîne alimentaire ou du domaine pharmaceutique ont été forcés de continuer de se présenter au travail. En effet, lors du confinement généralisé, le gouvernement a jugé que la gravité de la pandémie était tellement élevée que la population devait rester à la maison et arrêter de travailler afin de protéger des vies. C’est plus de 6 000 personnes qui sont malheureusement décédées de la COVID-19, le danger est donc bien réel.
Cependant, il était impossible pour les camarades travaillant, par exemple, dans les épiceries, les entrepôts et les usines reliés à l’alimentation, jugés essentiels à notre société, de rester confinés à la maison. Le danger pour ces travailleuses et travailleurs essentiel-les de l’alimentation est tellement présent que dans les premières semaines suivant l’annonce de la crise sanitaire, toutes proportions gardées, il y avait plus de cas diagnostiqués dans les usines de transformation des viandes que dans le secteur de la santé. Rapidement, les syndicats et la fédération ont revendiqué la sécurité de leurs membres et se sont mobilisés afin qu’ils bénéficient d’une reconnaissance salariale reflétant l’importance du rôle qu’ils jouent dans ce contexte bien particulier.
Les risques que ces salarié-es prennent afin de subvenir aux besoins de notre société doivent être reconnus.
Ainsi, plusieurs primes COVID-19 ont été obtenues et des améliorations en matière de santé et de sécurité au travail ont été mises en place. Néanmoins, dès que le déconfinement a été annoncé en juin dernier, plusieurs employeurs ont entamé le retrait de ces primes malgré l’état d’urgence sanitaire maintenu et le virus toujours présent. C’est avec un sentiment d’injustice et de grande frustration que la majorité des membres ont accueilli cette décision de leurs employeurs respectifs. La fédération a donc formé un front commun composé des syndicats désirant se mobiliser pour le maintien de leur prime.
De multiples actions ont été prises par les travailleuses et les travailleurs au cours de l’été afin de dénoncer leur mécontentement: pétitions, manifestations et d’autres formes de mobilisation ont été faites. Malheureusement, à ce jour, la plupart des employeurs ont refusé de verser la prime à leurs salariées. Toutefois, une nouvelle solidarité s’est créée parmi plusieurs syndicats et elle restera. La fédération est extrêmement fière du niveau de mobilisation des syndicats dans cette campagne, même si tous nos objectifs n’ont pas encore été atteints. Sous forme de lettre d’entente ou lors de la négociation pour le renouvellement des conventions collectives, nous aurons l’occasion de continuer cette lutte. Plus que jamais, nous devons revendiquer une plus grande valorisation des travailleuses et des travailleurs du secteur de l’alimentation. La pandémie n’est pas terminée et la lutte continue. Nous serons toujours essentiels, donc toujours à risque.