Marchés d’alimentation : négociation coordonnée 2019-2020
En mars 2020, la crise sanitaire a retardé de manière importante l’ensemble des travaux des syndicats faisant partie de la ronde de négociation coordonnée des marchés d’alimentation. Les mois qui ont suivi se sont avérés infernaux pour l’ensemble des salarié-es travaillant dans les magasins d’alimentation.
Lors de l’annonce gouvernementale déclarant le confinement, un seul syndicat était en mesure de commencer la négociation du renouvellement de sa convention collective, soit le STT du marché IGA Chicoutimi (CSN).
Au niveau syndical, nous avons profité de la levée de certaines restrictions gouvernementales vers la fin de l’été afin de redémarrer le processus de consultations en vue de finaliser les projets de convention collective. Certains syndicats ont adopté leur projet, d’autres ont choisi d’amender leurs demandes locales afin de les adapter à la réalité.
Au moment d’écrire ces lignes, un premier syndicat, le STT du marché IGA Chicoutimi (CSN) a conclu une entente de principe avec son employeur. Les membres ont d’ailleurs adopté cette entente en assemblée générale le 27 septembre dernier. Après seulement trois rencontres de négociation, le SEE du marché Métro Sagamie (CSN) est le deuxième syndicat à s’être entendu avec son employeur. Ils ont ratifié l’entente de principe à 100 % le 15 octobre dernier.
Le STT du supermarché IGA Saint-Hubert (CSN), le SE de IGA de Métabetchouan (CSN) et le STT de la Coopérative des consommateurs d’Alma (CSN) ont adopté leur projet de conventions collectives et ont, pour la plupart, amorcé les négociations.
De leur côté, les sept syndicats des magasins Maxi du Saguenay ont commencé le processus de renouvellement de leurs conventions collectives et plus de dix journées de négociation sont prévues au calendrier. Vu les nombreuses demandes patronales, le renouvellement de ces conventions s’annonce ardu.
Plusieurs autres syndicats des magasins Maxi ont mené à terme leurs travaux et vont très prochainement adopter leur projet de convention collective en assemblée générale. Les derniers mois auront permis de confirmer ce que plusieurs savaient déjà : les travailleuses et les travailleurs de ce secteur sont indispensables et essentiels à notre économie. Durant la pandémie, ces salariées se sont mis à risque afin de continuer de servir la population. Les bannières ont été lentes à réagir face aux recommandations de la santé publique et de la CNESST. Les employeurs ont tardé à mettre en place les mesures de sécurité des salarié-es.
Alors que les travailleuses et les travailleurs du secteur désirent une amélioration de leurs conditions de travail, plusieurs bannières demandent des reculs, et ce, sur plusieurs articles des conventions collectives. « L’évaluation des demandes de recul des trois grandes bannières porte à croire que les employeurs ne sont pas d’avis que les travailleuses et les travailleurs du secteur sont essentiels. Il est maintenant temps de redistribuer cette richesse. », mentionne Alexandre Giguère, vice-président de la fédération et responsable politique du secteur.