Mot du président, printemps 2021
Camarades,
J’ai l’honneur de m’adresser à vous une première fois dans ce journal, en tant que président de la Fédération du commerce. Comme vous le savez, lors du bureau fédéral du 16 février dernier, j’ai eu le privilège d’être élu président de la fédération.
Avant de continuer, je tiens à saluer l’élection de David Bergeron-Cyr à la deuxième vice-présidence de la CSN. Je suis convaincu qu’avec son dynamisme et sa vision, il saura mener à bien les mandats qui lui sont confiés. Il aspire à ramener au premier plan de notre action et de notre mouvement un dossier d’une grande importance, soit la santé et la sécurité au travail. Nous souhaitons que le travail qu’il entreprendra aussi en syndicalisation aura ses effets au niveau du secteur privé à la CSN. S’il porte ces dossiers avec la même fougue et toute la combativité que lors de son passage à la FC, c’est gage de réussite. Nous sommes bien fiers de toi, mon camarade!
En tant que président, ma vision s’inscrit dans la continuité de mon prédécesseur, soit l’organisation de la solidarité comme principal vecteur de la vie syndicale.
Comment y arriver? En étant près de nos syndicats et de leurs membres, sur le terrain, pour les écouter et découvrir les enjeux qu’ils vivent. Par la suite, collectiviser ces enjeux par l’action collective, devient accessible.
La réponse à tous nos problèmes doit être collective. La force d’un syndicat, c’est la solidarité entre ses membres, c’est grâce à elle que nous arrivons à générer cette action qui fait gagner des batailles.
La collectivisation des enjeux, voilà le but à atteindre pour gagner. Non seulement lors d’un renouvellement de convention collective, mais bien chaque fois que nous découvrons un enjeu. Certes, cette méthode est exigeante, plus complexe à mettre en œuvre et surtout à l’ère de la COVID-19 car on doit limiter nos contacts de proximité, mais elle donne sans contredit le meilleur résultat au niveau de la vie syndicale et des conditions de travail. C’est pourquoi nous la préconisons. D’ailleurs, la formation « Organiser la solidarité » qui a été donnée à l’ensemble des représentantes et représentants du bureau fédéral, aux membres des comités fédératifs et aux délégué-es présents au conseil fédéral de novembre 2019 enseigne cette méthode.
Cette formation doit être mise en application régulièrement afin d’en tirer tous les bienfaits. Ne manquez jamais l’occasion d’aller vers vos membres, de créer de l’agitation, vous en verrez les bienfaits sur l’avancement de vos conditions de travail. Le processus est émancipateur, en plus de vous faire gagner petites et grandes batailles. Déjà, plusieurs syndicats en ont fait l’application et ils ont obtenus de bons résultats. Sans parler de la fierté ressentie.
Au prochain congrès, nous aurons l’occasion d’entendre certains d’entre eux nous présenter leur lutte. L’âme du mouvement syndical, c’est la solidarité et notre mission, de la développer.
Sans cette solidarité, nous ne sommes rien de plus qu’une « compagnie d’assurance ».
Une approche de terrain, une approche démocratique et d’écoute, de mobilisation, d’action collective et combative, c’est ce qui amène les plus grandes avancées dans nos conditions de travail, mais aussi dans la société en général.
On ne peut toujours gagner la pleine bataille, mais chaque fois, nous gagnons en solidarité. C’est dans la lutte que l’on prend conscience de l’exploitation subie, que le vrai visage des employeurs se révèle, que nous voyons son réel intérêt qui n’est souvent que financier ou encore tout voué à son image médiatique.
Camarades, comme vous pourrez le constater, de combattre à vos côtés j’en suis, et nous verrons à encore mieux nous organiser pour gagner nos batailles!