Trois années riches en luttes et en organisation!
Le 31 mai s’ouvrait le 52e congrès de la FC-CSN. Le président Alexandre Boileau-Laviolette a d’entrée de jeu souligné aux délégué-es que la crise sanitaire « changera assurément nos habitudes de vie dans l’avenir, mais elle n’arrivera pas à anéantir la solidarité qui nous caractérise. » La preuve : les syndicats de la FC-CSN n’ont pas baissé les bras depuis l’apparition de ce virus, plusieurs batailles ont été menées pendant la pandémie et bien sûr, avant celle-ci.
Pour écouter le mot d’ouverture du président, cliquez ici : https://vimeo.com/557275116
Ce 52e congrès s’intitule « Organisé.es pour gagner ». Mais concrètement, que veut-on dire ?
Les victoires ne tombent pas du ciel, on le sait bien! Eh bien, pour gagner, il faut s’organiser. Organiser la solidarité, telle est la méthode préconisée par la FC pour redynamiser la vie syndicale des syndicats affiliés, pour pratiquer un syndicalisme combatif, démocratique et près des membres et pour faire des gains.
Pour la FC, l’organisation de la solidarité avec les membres doit devenir un réflexe quotidien. Cela fait en sorte qu’il est nécessaire de parler avec les membres afin de mieux les connaitre et découvrir les enjeux qu’ils vivent au quotidien. « Par cette discussion, nous pouvons surmonter les obstacles qui empêchent les membres de passer à l’action. De plus, ces échanges nous permettent de leur faire prendre conscience du pouvoir qu’ils ont de changer les choses, de voir le milieu de travail de façon stratégique pour développer notre réseau, d’identifier les leaders, et de voir les cercles de pouvoir et d’influence qui y ont cours. Une fois cette analyse faite, nous pouvons déterminer les enjeux que vivent nos membres et ainsi, voir à nous organiser collectivement, pour gagner nos batailles. L’expression collective peut s’exprimer sous différentes formes, et ce, en fonction des différentes cultures et réalités présentes dans chacun des milieux de travail. Maintenant que nous avons mis en place des outils pour les syndicats et pour les membres, nous devons les rendre accessibles », explique Alexandre Boileau-Laviolette.
Organiser la solidarité sera une des grandes priorités de la FC dans les trois prochaines années. Mais la FC trempe déjà dans l’organisation et la solidarité. Cela a permis aux syndicats de la FC de faire plusieurs gains depuis 2018. Pour en savoir plus sur les luttes menées par les quatre secteurs de la FC (Secteur 1 – Commerce de détail, de gros et services divers; Secteur 2 – Agroalimentaire;
Secteur 3 – Finances; Secteur 4 – Tourisme) ainsi que sur les faits saillants de la vie syndicale des trois dernières années, nous vous invitons à écouter le discours du président en cliquant ici : https://vimeo.com/557275116
Le président a terminé son mot d’ouverture en rappelant à quel point le gouvernement du Québec et son premier ministre, François Legault, ne sont pas des alliés du mouvement syndical. Inspiré par ce que les républicains ont mis de l’avant dans plusieurs États aux États-Unis, le gouvernement Legault souhaite forcer les syndicats à divulguer publiquement leurs états financiers. Il veut aussi changer les lois afin d’instaurer un vote secret pour toute accréditation syndicale ou son maintien, car selon lui, les pratiques syndicales ne sont pas démocratiques. Il tient aussi à empêcher les syndicats de se servir de la cotisation syndicale pour faire des revendications qui
sortent du champ des relations de travail. Ces mesures visent directement à affaiblir les syndicats ainsi que leur influence.
Dans les États américains où ces mesures ont été appliquées, « le taux de syndicalisation et les conditions de travail ont drastiquement chuté. Elles n’ont permis qu’aux employeurs de s’enrichir, et ce, sur le dos des travailleuses et des travailleurs pour ainsi accroitre leur pouvoir politique. Seulement certains syndicats ont pu résister à ces mesures en appliquant les mêmes méthodes d’organisation de la solidarité que nous sommes en train de développer. »
« Si nous voulons que les décisions des gouvernements soient à l’image de nos intérêts, nous devons le lui faire comprendre de façon collective, par la solidarité qui caractérise le mouvement syndical ».